Madame la sénatrice, je tiens tout d’abord à vous confirmer le souhait du Gouvernement d’améliorer le fonctionnement du « nœud » ferroviaire de la gare de Marseille Saint-Charles et d’offrir aux usagers des liaisons régionales plus régulières et plus fiables sur l’ensemble de la ligne de Marseille à Nice.
Le projet de ligne nouvelle Provence-Côte d’Azur a été conçu dans cette perspective. Les études préalables à l’enquête publique ont été menées, et des approfondissements sont attendus, s’agissant notamment des conditions de passage sous tunnel dans la vallée de l’Huveaune.
Néanmoins, comme vous le savez, ce projet est très coûteux : le coût des deux sections prioritaires, autour de Marseille et de Nice, est estimé à près de 7 milliards d’euros, alors que près de 35 milliards d’euros de projets ferroviaires sont à financer dans l’ensemble de la France.
C’est dans ce contexte que le Gouvernement a mis en place une méthode particulière pour les grands projets d’infrastructures de transport. Avec les assises de la mobilité, menées depuis septembre et qui se clôtureront prochainement, le 13 décembre, puis la loi d’orientation sur les mobilités qui sera discutée au début de l’année prochaine, c’est une nouvelle politique de mobilité que nous souhaitons mettre en place : une politique plus à l’écoute des besoins de nos concitoyens, plus réaliste et, surtout, plus sincère au regard de nos finances publiques.
Les débats sur ce projet y auront toute leur place. Il convient toutefois de rechercher dès maintenant les optimisations possibles des réseaux existants, pour redonner rapidement de la régularité et de la capacité à nos services de transports.
En ce qui concerne le « nœud » ferroviaire marseillais, SNCF Réseau est mobilisé pour rechercher les moyens d’optimiser non seulement les conditions d’accès au plateau de Saint-Charles, mais aussi les pratiques actuelles d’exploitation et les investissements pertinents à différents horizons : 2024, d’abord, année des jeux Olympiques et Paralympiques, puis 2030 et même au-delà, en fonction des phasages possibles de la ligne nouvelle. Ces réflexions permettront d’éclairer les décisions qui seront prises dans le cadre de la future loi d’orientation sur les mobilités.