Monsieur le sénateur, vous m’interpellez sur l’avenir de la ligne ferroviaire reliant Carcassonne, Limoux et Quillan, dans l’Aude.
Comme vous le savez, l’état dégradé de cette infrastructure a conduit à la mise en place de limitations de vitesse sur plusieurs sections de l’axe, afin de maintenir un haut niveau de sécurité. La réalisation de travaux de renouvellement était dès lors nécessaire pour rétablir les niveaux de performance.
Les études menées dans le cadre du contrat de plan État-région 2007-2013 ont permis de définir les besoins de régénération et les travaux à réaliser en priorité pour assurer la pérennité de cette ligne. L’État et la région ont ainsi validé la mobilisation d’une enveloppe de 11 millions d’euros, entérinant un engagement fort de traiter la section entre Carcassonne et Limoux, sur laquelle circulent le plus grand nombre de trains. Les travaux ont commencé au début de 2017 et se poursuivront l’année prochaine.
La section Limoux-Quillan présente, quant à elle, en plus d’un état de vieillissement avancé, une configuration géographique complexe, qui impose des mesures garantissant la sécurité de circulation.
À ce stade, dans un contexte budgétaire contraint pour l’ensemble des acteurs, la priorité donnée aux parties structurantes du réseau ne permet pas à SNCF Réseau d’investir seul dans la pérennisation du réseau secondaire, ni à l’État d’y consacrer en priorité ses moyens. L’avenir des lignes peu fréquentées, comme Carcassonne-Quillan, ne peut donc se construire qu’en partenariat avec la région, dans le cadre du contrat de plan État-région.
Les états généraux du rail et de l’intermodalité organisés par la région Occitanie sont allés dans ce sens ; ils ont permis de définir les priorités en termes de mobilité durable à l’échelle régionale. Il a été décidé de rechercher le maintien de la ligne dans tout son linéaire. Une étude préliminaire de ligne sur la section Limoux-Quillan va ainsi être lancée rapidement pour déterminer les conditions du maintien de ce service.