Monsieur le sénateur Ouzoulias, je vous remercie de cette question. L’éducation prioritaire est, en effet, un sujet essentiel pour notre pays.
Depuis l’émergence de la notion d’éducation prioritaire, au début des années quatre-vingt, l’éducation nationale a développé un savoir-faire en matière d’élaboration de critères. Le résultat auquel nous arrivons est, dans l’ensemble, assez satisfaisant, même si je vous accorde volontiers qu’il ne l’est pas pleinement.
Je suis tout à fait d’accord avec vous en ce qui concerne la nécessaire transparence des critères. Nous allons l’instaurer dans peu de temps, et je partage d’autant plus votre préoccupation que nous devons viser une cohérence entre les politiques publiques de l’éducation prioritaire et les politiques publiques sociales en général. Nous devons faire de l’établissement le pivot des politiques sociales ; je pense notamment aux relations avec les familles, à l’aide aux familles et à la parentalité, qui sont intimement liées aux parcours des élèves dans le premier et le second degré dans les territoires les plus défavorisés. En liaison avec la représentation nationale, nous pouvons tout à fait progresser en la matière.
Plus largement, nous devons progresser dans notre conception de l’éducation prioritaire. Celle-ci a, certes, une dimension territoriale, mais on trouve aussi des élèves défavorisés aussi en dehors des territoires relevant de l’éducation prioritaire.