Je partage tout à fait vos propos. Certaines associations sont certainement mieux entendues que d'autres parce qu'elles disent ce que ceux qui les écoutent ont envie d'entendre. C'est humain mais ce n'est pas pour acceptable pour autant.
Prenons l'exemple de la conférence de la semaine prochaine. J'en ai vu le canevas d'ordre du jour. J'ai entendu parler d'un ajout de textes relatifs à la prévention routière. Leur traitement risque de prendre du temps. La séance de l'après-midi sera consacrée à des sujets très généraux. La séance du matin est prévue sur 3 heures. Une fois passés les discours du Premier ministre et du ministre de l'Intérieur, une fois que chaque responsable d'association aura exprimé ses positions générales, quand pourrons-nous discuter de manière approfondie et négocier sur les 13 milliards d'euros, la taxe d'habitation, les emplois aidés, le logement et les contrats ? Par nature, cette conférence se résumera à une kyrielle d'interventions de 5 à 10 mn chacune. C'est la meilleure manière pour que rien ne sorte de cette réunion.
La concertation débute lors de la définition de l'ordre du jour. Or cet ordre du jour est défini unilatéralement par le gouvernement.