Nous avons tous à l’esprit les terribles images des attentats de Paris et de Nice et celles des innombrables atrocités commises par les membres de l’État islamique dans la zone irako-syrienne.
Dans les rangs de Daech, les combattants dits « étrangers » venus principalement de France, de Belgique, du Maghreb, mais également de Tchétchénie, sont les plus déterminés et, disons-le, les plus sadiques.
Le retour en France des familles françaises de Daech nous inquiète donc tout particulièrement et interroge notre capacité, dans un État de droit, à les prendre réellement en charge tout en les empêchant définitivement de nuire. Telle est la véritable question. C’est pourquoi nous devons travailler rapidement sur ce sujet, en toute transparence et sans tabou.
Le 15 octobre dernier, sur Europe 1, Florence Parly, sans langue de bois, a donné la position des autorités : « Si des djihadistes périssent dans ces combats, » – sous-entendu, à Raqqa – « je dirais que c’est tant mieux. »
Mais que fait-on de tous les autres, notamment des mineurs qui, de retour en France, sont rendus à leur famille, au sein de laquelle on cultive souvent la haine de la France, des juifs et des mécréants ?
Madame la ministre, nous allons tous vous poser à peu près la même question et vous nous ferez sensiblement la même réponse…
Bâti sur un socle de principes humanistes et libéraux, l’État de droit restera-t-il impuissant face au défi de taille qui nous est aujourd’hui lancé et qui menace jusqu’à notre existence même ?