Depuis le début de ce débat, nous avons évoqué les centaines de Français déjà revenus. Vous avez rappelé, madame la garde des sceaux, qu’ils faisaient tous l’objet d’une judiciarisation, en tout cas lorsque leur âge le permet. Nous savons que plusieurs centaines d’autres – le procureur Molins évoque le nombre de 700 – sont susceptibles de revenir un jour sur notre territoire.
Madame la garde des sceaux, quelle est la vision du Gouvernement de la suite des événements ? Vous l’avez rappelé, dans notre droit, lorsqu’on a purgé sa peine, on recouvre sa liberté. C’est ce qui va se passer dans quelques années pour la plupart des personnes dont nous parlons. Nous savons qu’il est nécessaire de bâtir dès aujourd’hui une doctrine en vue de leur réinsertion dans la société française.
Certains exemples étrangers peuvent nous inspirer : je pense au Danemark, à l’Allemagne, à la Belgique. Je souhaiterais, madame la garde des sceaux, que vous nous livriez votre conviction profonde à cet égard. Quelle autre solution, pour les personnes sortant de détention, que le fichage et le suivi administratif ? Ces mesures ont leur utilité, mais ne sauraient évidemment constituer le cœur du dispositif destiné à permettre à ces personnes de retrouver une place dans la société. Au fond de vous, madame la garde des sceaux, que croyez-vous nécessaire de mettre en place demain pour favoriser cette réinsertion ?