Monsieur le sénateur, la question des financements est en effet absolument essentielle. C’était d’ailleurs tout l’objet du One Planet Summit qui s’est tenu hier. L’enjeu, en matière de financement, est de changer de paradigme.
Les montants requis dans les années à venir si l’on veut réaliser la transition écologique à l’échelle de la planète sont évalués à environ 90 000 milliards de dollars. À titre de comparaison, le PIB mondial, c’est-à-dire la totalité de la richesse produite par l’ensemble des pays de la planète, s’élève à environ 75 000 milliards de dollars…
La France, pour sa part, a déjà commencé à prendre ses responsabilités et est d’ailleurs pionnière en la matière. Face à des besoins de financement aussi importants, le recours à l’argent public ne peut être l’unique réponse. Il faut « verdir » la finance, c’est-à-dire faire en sorte que tous les financements privés et publics soient fléchés vers des projets bas carbone et respectueux de l’environnement.
La France est leader sur le sujet, notamment avec les obligations vertes et l’article 173 de la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte, qui vise à instaurer la transparence sur les risques climatiques. D’autres initiatives ont été annoncées par Bruno Le Maire. Je pense par exemple à la charte signée par l’Agence française de développement et la Caisse des dépôts et consignations pour mettre un terme aux subventions aux énergies fossiles.
Sur la question des financements, il nous faut aussi accélérer notre action et, surtout, créer une dynamique en Europe et dans le monde : c’est un enjeu pour la France en termes d’attractivité. La place de Paris doit jouer un rôle moteur dans ce domaine. Nous sommes déjà bien placés dans cette perspective.