Oui, madame la sénatrice, la France et l’Europe ont pris toute la mesure des conséquences du retrait des États-Unis de l’accord de Paris. Quelques heures après la décision du président Trump, le Président de la République s’est adressé, en anglais et en français, à la planète entière. Make our planet great again : ce n’est pas un simple effet d’annonce, puisque ces mots ont été suivis d’actions.
Moi qui ai vécu et travaillé aux États-Unis, j’ai pu mesurer, lorsque j’ai accompagné le Président de la République à l’Assemblée générale des Nations unies, au mois de septembre dernier, l’ampleur de la mobilisation des acteurs de ce pays. Elle était paradoxalement presque plus forte que si le président Trump n’avait pas décidé le retrait des États-Unis de l’accord de Paris. Ainsi, le groupe America ’ s Pledge – la promesse de l’Amérique – entend mobiliser l’ensemble de la société civile américaine pour que les engagements des États-Unis soient respectés, malgré la décision du président Trump.
Madame la sénatrice, vous avez évoqué l’ambition de l’Union européenne en matière de lutte contre le réchauffement climatique. Vous le savez, il est parfois difficile de prendre des décisions ambitieuses à vingt-huit. Nous pensons néanmoins qu’il ne faut jamais se résigner à perdre la bataille. Certes, nous, pays européens, pourrions être collectivement plus ambitieux et faire davantage. Nous y travaillons d’arrache-pied, je vous l’assure ! Avant que ce débat ne commence, j’étais encore en contact avec certains de mes homologues européens. Nous avons besoin de votre soutien, mesdames, messieurs les sénateurs.