Monsieur le président, madame la secrétaire d’État, mes chers collègues, comme on pouvait s’y attendre, les points importants de la COP23 ont finalement été les négociations visant à faire appliquer l’accord de Paris sur le climat signé lors de la COP21.
Pour rappel, l’indéniable succès de la COP21 est dû à la mue de la diplomatie écologique, qui est passée d’une démarche ex cathedra à une méthode fondée sur des contributions volontaires. Le travail accompli pour obtenir l’accord de Paris doit toutefois être achevé, et ce n’est pas si simple, comme on a pu le constater à plusieurs reprises.
Deux ans et deux COP plus tard, nous ignorons toujours si certains pays reverront à la hausse leurs objectifs avant 2020. Nous ignorons encore comment seront évalués les résultats et comment le fonds de 100 milliards de dollars destiné aux pays en voie de développement sera constitué.
L’organisation du dialogue dit « de Talanoa » doit permettre aux États d’accroître leurs ambitions pour contenir le réchauffement climatique sous les deux degrés. La France, elle, a déjà produit une contribution pour la COP21, fondée sur les objectifs de la loi relative à la transition énergétique.
Mes questions sont les suivantes : la France va-t-elle rehausser ses objectifs ou les stabiliser ? La diplomatie française va-t-elle privilégier un rehaussement généralisé des contributions étatiques ou se concentrer sur les moyens de contrôler les engagements actuels ? Enfin, et surtout, pensez-vous, madame la secrétaire d’État, que le seuil de l’irréversible a été franchi ?