Monsieur le sénateur, je ne sais pas si nous avons franchi le seuil de l’irréversibilité. De nombreux scientifiques sont en train de travailler sur cette question. Cela dit, nous ne pouvons pas nous permettre de croire que nous l’avons franchi, car c’est prendre le risque de nous résigner. Or nous ne pouvons pas nous résigner.
Ce qu’il faut, c’est nous lancer dans l’action. Tel était l’objet du One Planet Summit. C’est aussi l’objet du travail de mon ministère, qui est plus que jamais mobilisé pour montrer que nous pouvons encore avoir un impact sur le réel. Bien évidemment, il nous faudra aussi mobiliser des financements.
La France a d’ailleurs pris des engagements financiers en faveur du climat en portant son financement de trois milliards d’euros par an en 2015 à cinq milliards d’euros par an en 2020, un milliard d’euros étant destinés à l’adaptation.
Par ailleurs, la contribution française au Fonds vert pour le climat s’élève à 774 millions d’euros, dont plus de la moitié seront des dons, ce qui fait de la France le cinquième contributeur à ce fonds en équivalents dons.
Notre pays est également un important contributeur au Fonds pour l’environnement mondial, sa contribution s’élevant à 300 millions de dollars sur la période 2015-2018.
Enfin, vous le savez, l’Agence française de développement, l’AFD, est extrêmement mobilisée. Depuis 2005, elle a engagé près de 24 milliards d’euros dans des projets ayant un cobénéfice climat. Elle a aussi mis en place plusieurs fonds, notamment une facilité de mise en œuvre des contributions nationales, dotée de 30 millions d’euros, afin d’accompagner une quinzaine de pays, notamment en Afrique et dans les pays les plus vulnérables aux effets du changement climatique. Elle mobilisera également trois milliards d’euros entre 2016 et 2020 pour le développement des énergies renouvelables en Afrique.
Vous le voyez, monsieur le sénateur, la France, au-delà de son engagement en faveur du verdissement de la finance, contribue également directement à la lutte contre le changement climatique, en France, mais aussi dans les pays les plus vulnérables.