Monsieur le président, madame la secrétaire d’État, mes chers collègues, malgré l’émotion que suscite cette question, le climat est une affaire de science. Et parce que c’est une affaire de science, nous comptons sur le progrès technique pour relever le défi climatique.
Il a beaucoup été question d’argent pendant cette COP23, avec l’alimentation du Fonds vert pour les pays en développement. Soyons conscients néanmoins que tous les pays, développés ou non, ont besoin de financements.
Ma première question, madame la secrétaire d’État, se divise en trois sous-questions. À quand un ITER des énergies renouvelables ? À quand un ITER du stockage de l’électricité ? À quand un ITER du recyclage, notamment des métaux ?
Toujours au sujet de la distinction entre pays développés et pays en développement, je ne comprends pas bien les propos du Président de la République, lorsqu’il déclare que « les pays riches ont imposé au monde leur modèle industriel ; aujourd’hui il leur est interdit d’imposer au monde leur propre tragédie ». Cessons ces discours de culpabilité, car ils retardent l’apparition d’une dynamique transcontinentale d’ampleur, dont nous avons pourtant besoin de façon urgente !
Tous les pays du monde sont responsables désormais, car tous les dirigeants savent. Même si nous le dénonçons avec force, n’oublions pas que, si les États-Unis se sont retirés de l’accord de Paris, c’est aussi pour ne pas donner un droit à polluer à leurs concurrents commerciaux.
Madame la secrétaire d’État, un mot sur le programme du groupe de travail sur l’agriculture et la sécurité alimentaire. Cette instance veut faire apparaître l’agriculture non pas comme un problème, mais comme une solution à la crise climatique.
Les agriculteurs français sont en pointe sur ce défi : je pense aux initiatives « 4 pour 1000 » ou aux « fermes laitières bas carbone ». Or certaines associations présentes et bruyantes lors de la COP n’ont qu’une formule à la bouche : agroécologie paysanne.
Quelle est votre définition de l’agroécologie paysanne ? Partagez-vous cet avis ? Enfin, vous engagez-vous à soutenir les différents autres modèles agricoles quand ils allient dans leurs pratiques technicité, productivité et développement durable ?