Intervention de Guillaume Chevrollier

Réunion du 13 décembre 2017 à 21h00
Débat sur la cop23 — Débat interactif

Photo de Guillaume ChevrollierGuillaume Chevrollier :

Monsieur le président, madame la secrétaire d’État, mes chers collègues, « l’eau, c’est la vie ! », a affirmé le ministre burkinabé de l’eau et de l’assainissement dans le cadre d’une table ronde organisée à la COP23.

Madame la secrétaire d’État, la thématique de l’eau prend de plus en plus d’ampleur au sein des négociations internationales sur le climat. L’eau est vitale pour les hommes, ainsi que pour l’équilibre des écosystèmes, et elle est parfois un enjeu géopolitique. C’est la première ressource concernée par le dérèglement climatique, puisque 90 % des catastrophes naturelles lui sont liées. Enfin, elle est centrale pour limiter l’émission de gaz à effet de serre.

L’accord de Paris, en donnant une place significative au volet « adaptation au changement climatique », a permis au secteur de l’eau de prendre un nouvel essor. Je vous rappelle que 93 % des contributions nationales qui comprennent ce volet ont identifié l’eau comme priorité. L’eau est au cœur d’enjeux économiques, sociaux et environnementaux : accès à l’eau potable, assainissement, hygiène, gestion des risques, agriculture, gestion intégrée des ressources en eau.

Cette volonté d’intégrer l’eau dans le programme d’action climatique prend de l’ampleur, notamment grâce à la montée en puissance de la société civile, fortement mobilisée lors de la COP22, pour la première journée d’action mondiale pour l’eau.

Le problème évoqué lors de la COP23 reste le financement, qui nécessiterait d’être multiplié par trois, pour atteindre 255 milliards d’euros par an, faute de quoi serait mis en péril l’objectif du développement durable numéro 6, à savoir un accès à l’eau salubre et à l’assainissement pour tous.

Aussi, je pense que l’eau doit être intégrée dans les grands secteurs, tels que l’énergie, la sécurité alimentaire ou encore la santé, et devenir la grande priorité des politiques nationales, notamment celles de la France.

Au congrès des maires, le ministre d’État Nicolas Hulot a rappelé que la politique de l’eau française était un modèle « unique au monde ». Aussi, exportons-la, valorisons-la au sein des négociations internationales ! De plus, nous avons de très belles entreprises dans ce secteur : des start-up, des PME, des grands groupes. La tenue des Assises de l’eau en 2018 est une bonne occasion pour la France de se saisir de ce débat et de prendre le leadership international en la matière.

Qu’en pensez-vous, madame la secrétaire d’État, et quel soutien pouvez-vous apporter à ce mouvement ?

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