Si, cher collègue !
Cette libération devrait s’accompagner de la constitution, grâce aux recettes de TIPP ainsi dégagées, d’un fonds national d’investissement dans les énergies renouvelables, qui serait destiné, notamment, à alimenter et structurer tout prêt susceptible d’être mobilisé pour réaliser des investissements liés à la production d’énergies renouvelables, afin de mettre les logements et les bâtiments publics en conformité avec les exigences de réduction de la consommation énergétique et de pousser plus loin la recherche dans tous les domaines, notamment celui des transports où l’usage des énergies alternatives est encore balbutiant.
Réaliser des bâtiments à basse consommation d’énergie, choisir des matériaux de construction qui soient énergétiquement efficaces et les moins coûteux possibles, développer un parc automobile renonçant à l’usage exclusif de carburants pétroliers, valoriser la biomasse et les déchets, avancer dans l’utilisation du solaire et de l’éolien, tirer parti des études et des recherches réalisées sur ces questions pour dégager de nouvelles sources d’énergie, tout cela nécessite des moyens ! Or ceux-ci vont bien au-delà des sommes engagées par le « grand emprunt » et ils ne participent pas, selon nous, de la logique mercantile animant les premiers programmes validés dans ce cadre ; ils ne sauraient donc passer uniquement par la voie fiscale.
À ce stade de la discussion, je ne puis évidemment dire s’il y a lieu de développer, encore et encore, la couverture du pays en éoliennes pour favoriser le développement de ce mode d’approvisionnement énergétique.
En revanche, ce qui me semble certain, c’est qu’il faut mobiliser d’importants moyens financiers et humains, pour que nous avancions dans l’usage et la maîtrise des énergies renouvelables et préparions la transition énergétique qui suivra l’extinction des réserves pétrolières accessibles.
User de la fiscalité comme d’un outil d’incitation ne suffira pas si nous ne décidons pas, dans le même temps, que la fiscalité écologique existante est, enfin, mise au service de la cause des énergies renouvelables.
Tels sont, mes chers collègues, les quelques points que je comptais soulever ici, au nom du groupe CRC-SPG.