Intervention de Sophie Primas

Réunion du 18 décembre 2017 à 15h00
Fin de la recherche et de l'exploitation des hydrocarbures — Question préalable

Photo de Sophie PrimasSophie Primas :

Le climat est une affaire tellement sérieuse qu’il faudrait moins de grandiloquence et plus d’efficacité. Je le dis davantage pour mes collègues que pour vous, monsieur le ministre d’État, car chacun connaît votre engagement sur les questions qui nous occupent.

Je voterai la question préalable, mais je veux dire que la discussion au Sénat a permis à ce texte d’être plus opérationnel.

Bien sûr, nous n’avons pas trouvé de position commune sur la recherche et l’exploitation des hydrocarbures, mais nous avons introduit de nouvelles dispositions, souvent pragmatiques et techniques, qui sont efficaces dès maintenant pour les territoires.

En cela, le Sénat a amélioré le texte, preuve en est que nous ne goûtons que très peu les effets de communication, mais que nous partageons avec vous, monsieur le ministre d’État, l’objectif ultime, celui de la protection de notre planète et de l’engagement pour le climat.

Je passe sur certains propos, parfois blessants, mais je veux surtout dire à Joël Labbé que nous avons effectivement trouvé 1 000 milliards pour sauver les banques et que c’était une bonne nouvelle pour le climat, car nous avons besoin d’investir très lourdement, de payer nos chercheurs, de développer de nouvelles technologies et énergies et d’être plus performants et imaginatifs. Pour cela, nous avons besoin d’argent !

La Banque mondiale vient d’annoncer, il y a quelques jours, qu’elle n’allait plus investir dans les hydrocarbures. C’est une victoire, une bonne nouvelle pour tout le monde. Nous n’avions donc sûrement pas besoin de ce projet de loi symbolique, puisque les banques et les milieux de la finance ont anticipé sur son adoption…

Moi aussi, je regrette de ne pas avoir trouvé de position commune, mais je ne comprends pas, monsieur le ministre d’État, l’urgence de ce texte. Peut-être aurions-nous pu trouver un accord lors d’une deuxième lecture ?

Je regrette aussi le mur auquel nous nous sommes heurtés. Nous avons travaillé ensemble et essayé, cher Roland Courteau, de faire œuvre commune. Je dois dire ma tristesse de ne jamais avoir vu nos arguments considérés ou simplement écoutés.

Je regrette que ce texte ait été présenté sans vision d’ensemble. Dans le cadre d’une politique plus globale, qui arrivera peut-être ensuite, monsieur le ministre d’État, vous auriez certainement recueilli davantage d’approbation.

En conclusion, je veux vous dire, monsieur le ministre d’État, que nous serons à vos côtés. Certains collègues – je pense à Mme Férat ou à M. Cuypers – ont présenté des propositions et nous serons présents pour vous aider dans votre lutte pour le climat, qui constitue un bien commun et dont dépend notre avenir. Ces questions ne sont ni de droite ni de gauche, elles se posent de la même manière sur toutes les travées de cet hémicycle.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion