Intervention de Éric Doligé

Réunion du 29 novembre 2016 à 14h30
Projet de loi de finances pour 2017 — Discussion générale

Photo de Éric DoligéÉric Doligé :

Monsieur le secrétaire d'État, nous ne sommes pas à l'Assemblée nationale, et vous n’êtes plus député !

À la fin de 2016, nous constatons qu’il y a 550 000 chômeurs de plus. Le Président de la République nous dit avoir tenu son engagement d’inversion ! Un président ne devrait pas dire cela… C’est à l’évidence faux. La dette ne cesse de progresser, avec des taux à la hausse qui vont faire exploser le déficit.

Quant à la réglementation, elle n’a pas vu le choc de simplification. Les contraintes et les tracasseries ne font que progresser. Vous voulez rester dans la continuité d’une politique qui a échoué. Il nous faut une véritable politique alternative, qui engage de vrais changements.

Votre projet de loi de finances pour 2017 met fin prématurément au plan de 50 milliards d’euros d’économies annoncé par le Premier ministre en avril 2014. En effet, 2016 et 2017 sont les années du relâchement budgétaire, avec une succession d’annonces de cadeaux pour des clientèles électorales, rendant impossible la réalisation des 50 milliards d’euros d’économies.

Si nous ne contestons pas la hausse de certains effectifs, rendue nécessaire par le nouveau contexte d’état de guerre à l’extérieur et à l’intérieur de nos frontières, nous déplorons que ces dépenses ne soient pas compensées.

La création de 60 000 postes dans l’éducation nationale coûtera 1, 9 milliard d’euros par an pendant quarante ans. Le protocole signé en 2015 sur les parcours professionnels, les carrières et les rémunérations des fonctionnaires coûtera de 4, 5 milliards à 5 milliards d’euros par an d’ici à 2020. La revalorisation du point d’indice coûtera aux contribuables quelque 2, 4 milliards d’euros par an.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion