Pourquoi les départements sont-ils si mal aimés, alors que l’État est décideur et le département payeur ? Preuve en est la décision unilatérale d’augmenter le RSA de 2 %, sur le compte des départements.
Vous ne trouverez pas plus beau pigeon, monsieur le secrétaire d’État, que les départements ou plutôt, en cette période de Noël, plus belle dinde !
Comble de l’ironie, le projet de loi de finances rectificative de fin d’année proposera généreusement de doter un fonds de secours de 200 millions d’euros pour les départements en difficulté, alors que, dans l’article 14 du présent projet de loi de finances, vous ponctionnez ces collectivités de 227 millions d’euros au titre de la péréquation. Tout cela, alors que les besoins des départements en difficulté s’élèvent à plusieurs milliards d’euros. On donne d’une main ce qu’on reprend de l’autre, mais toujours au détriment des départements ! Les 200 millions d’euros en question ne sont donc pas suffisants pour ces collectivités, qui fournissent tant d’efforts et qui n’en peuvent plus.
La magie des chiffres ne s’arrête pas là. Autre tour de passe-passe auquel nous assistons : l’art de faire deux dépenses avec une seule recette !