Un autre sujet fondamental pour les représentants des collectivités territoriales que nous sommes est celui des rythmes scolaires.
C’est encore un motif de satisfaction, puisque le présent budget maintient les aides du Fonds de soutien aux activités périscolaires en faveur des communes ayant conservé une semaine comptant cinq matinées d’enseignement à l’école primaire.
Dernière orientation positive, que nous ne pouvons que saluer : la notable augmentation des crédits consacrés à l’accompagnement des élèves en situation de handicap, qui permettra de financer le recrutement d’accompagnants et la poursuite de la professionnalisation de ceux-ci.
Je terminerai par quelques mots sur l’enseignement agricole.
Dans ce domaine aussi, l’évolution nous semble aller dans le bon sens. On pourrait considérer que les crédits de l’enseignement agricole, en hausse de 2, 5 % pour l’année prochaine, suivent simplement la même trajectoire que ceux du reste de l’enseignement scolaire. En réalité, le Gouvernement ayant donné la priorité au primaire, les crédits du secondaire généraliste stagnent. L’enseignement agricole échappe à cette stagnation, ce qui concrétise l’accent mis par le Gouvernement sur la formation professionnelle.
Nous ne pouvons que saluer cette consolidation, d’autant que les résultats de l’enseignement agricole en termes d’insertion professionnelle sont très supérieurs à ceux de l’éducation nationale.
Le modèle de l’enseignement agricole doit, sans mauvais jeu de mots, faire école. Je pense en particulier aux établissements privés, qui accueillent la majorité des élèves, et, encore plus spécifiquement, aux maisons familiales rurales, les MFR, dont l’enseignement est fondé sur l’alternance.
C’est pourquoi nous partageons les inquiétudes d’Antoine Karam, rapporteur pour avis de notre commission, que je félicite pour son rapport, au sujet des incertitudes pesant sur les subventions de l’État à l’enseignement privé agricole. Leur plafonnement ne doit pas contribuer au déclin des effectifs. Ce serait là un échec regrettable.
Tout en restant attentif à l’aboutissement des négociations en cours sur ce sujet, le groupe Union Centriste est favorable aux crédits de la mission « Enseignement scolaire », contrairement aux années précédentes.
Ce soutien, destiné à saluer la rupture que semble initier le présent budget, n’est pas pour autant un blanc-seing donné au Gouvernement. En effet, les plus gros chantiers sont à venir, et l’inflexion donnée aujourd’hui ne pourra porter ses fruits que si des réformes de structure, destinées à réaliser des gains d’efficience, sont entreprises dans les années à venir.
Je pense naturellement à la réforme du baccalauréat, qui conditionne le devenir de tout le secondaire. Je pense aussi, comme Jean-Claude Carle, rapporteur pour avis de notre commission, dont je salue le travail excellent, à l’annualisation du temps de travail des enseignants, ou encore à l’évaluation de toutes les matières et options, souvent facultatives, très consommatrices en moyens humains et financiers.
En attendant ces réformes de structure, le groupe Union Centriste votera les crédits de la mission !