Vous avez évidemment raison de souligner l'importance de l'enseignement professionnel. Vous avez raison d'insister sur la nécessité de créer des débouchés post-bac pour l'enseignement professionnel et l'enseignement technologique. C’est d'ailleurs ce que nous allons faire, notamment avec la création, l’an prochain, de places de brevet de technicien supérieur, c'est-à-dire de BTS, destinées aux bacheliers professionnels. Nous leur accorderons certaines priorités.
Sur ces tenants, je vous rejoindrai, mais pas sur l'aboutissant qui consisterait à créer un budget propre à l'enseignement professionnel.
Tout est entremêlé, vous le savez. L’exemple des classes de troisième préparatoire à l’enseignement professionnel, dite « troisième prépa-pro », l’illustre parfaitement.
En outre, comme vient de le souligner M. le rapporteur spécial, il n’y a aucune raison de procéder à de telles évolutions au détriment de l'apprentissage, alors même que nous sommes en train de démontrer, dans le cadre des deux concertations en cours, qu'il faut pousser, et l'apprentissage, et l'enseignement professionnel, certainement pas les opposer. L’un et l’autre forment un ensemble qui mène à l'emploi et à la réussite.
Je partage donc votre préoccupation s’agissant de l’insertion réussie des élèves concernés – c’est, je le rappelle, ma deuxième priorité après celle qui concerne l’école primaire. En revanche, je n’en tire pas les mêmes conclusions sur le plan budgétaire.
Par conséquent, le Gouvernement émet un avis défavorable.