Intervention de Laure Darcos

Réunion du 29 novembre 2017 à 21h15
Loi de finances pour 2018 — État b

Photo de Laure DarcosLaure Darcos :

Monsieur le ministre, en général, quand vous vous exprimez, je bois du petit-lait. Mais là, vous n’y êtes pour rien : ces 300 millions d’euros ont été promis par la ministre précédente.

Lors de la réforme des programmes, tous les éditeurs scolaires ont dû en un an éditer les manuels des quatre niveaux, alors qu’il faut en général quatorze mois pour traiter un niveau d’école ou de collège. Cela a été une gageure absolument incroyable pour eux. Ce travail de rédaction des manuels a été réalisé, fort bien, par des groupes de professeurs réunis en collectifs éditoriaux, et il est en général on ne peut plus proche de ce que fait le Conseil supérieur des programmes.

Je vous félicite d’avoir changé l’ancien président, pour le remplacer par son actuelle présidente, qui a l’air d’être en effet une personne remarquable. Toutefois, vous savez très bien qu’on ne peut pas éparpiller la pédagogie et qu’on a besoin d’avoir un socle. Ces éditeurs s’y emploient.

Mon collègue Jean-Claude Carle parlait du papier, mais vous le savez, les éditeurs privés œuvrent également dans le numérique. De fait, en version papier ou en version numérique, les éditeurs scolaires existeront toujours, et l’on aura toujours besoin d’eux.

Là où je vous suis, en revanche, c’est dans la nécessité d’une remise à plat de l’ensemble des crédits. Comme vous l’avez dit, plus de la moitié des élèves du primaire n’ont jamais eu leurs manuels entre les mains, parce que les communes n’ont pas les moyens de les leur payer. Les départements, quant à eux, sont complètement exsangues et ils n’ont pas non plus les moyens de payer les manuels de collège, tandis qu’au lycée, les besoins en manuels s’amenuisent, et ce n’est donc plus le même problème.

Il serait intéressant de remettre à plat, avec les éditeurs et, pourquoi pas, avec les parents d’élèves, les crédits consacrés aux manuels et le socle de connaissances.

Bien évidemment, je soutiendrai l’amendement de mon collègue Jean-Claude Carle.

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