Madame la présidente, madame la ministre, monsieur le ministre, messieurs les rapporteurs, mes chers collègues, c’est au nom du groupe Union Centriste que je m’adresse à vous afin de faire valoir notre position sur le budget de cette mission, mais aussi de mettre l’accent sur les points de vigilance à propos desquels nous ne manquerons pas d’exercer une attention soutenue.
Nous avons suivi l’évolution des crédits de cette mission depuis le dépôt du projet de loi jusqu’aux ajustements qui ont été opérés lors de son passage à l’Assemblée nationale. Nous en prenons acte et, objectivement, nous nous réjouissons de certains signes positifs, non sans garder à l’esprit une perfectibilité non expressément atteinte.
Bien évidemment, nous saluons la réorientation des missions du CNDS, qui seront désormais axées sur la proximité. Cette bascule participe d’une volonté de transparence et de simplification, et c’est assurément une bonne chose, parce qu’elle permet au CNDS de renforcer son action en faveur du sport pour tous. Simplement, sous couvert de cette réorientation, son budget a été, de notre point de vue, obéré de façon bien trop importante.
De même, la création d’une ligne budgétaire spécifique visant à honorer les engagements souscrits auprès du Comité international olympique et du Comité international paralympique en termes législatifs et réglementaires est un signe fort d’une préparation optimale et d’une gestion maîtrisée.
Oui, le projet de loi relatif à l’organisation des jeux Olympiques et Paralympiques présenté le 15 novembre dernier devant le conseil des ministres va certainement dans le bon sens. Mais pour qu’il soit efficace et pour que le double objectif des 80 médailles et des 3 millions de licenciés supplémentaires soit atteint, il faut que personne, ni rien, ne soit laissé de côté, c’est un défi collectif ! Madame la ministre, pour le remporter, il faut s’en donner les moyens.
À ce titre, l’abondement du FDVA est un geste fort qu’il convient de saluer. Nous le saluons donc avec les égards qu’il mérite. Cependant, de nombreux points restent en suspens et doivent nous interroger en termes de viabilité, d’efficacité et de pérennisation.
Ainsi, le budget du CNDS devait être préservé de manière rationnelle et pragmatique. C’est bien ce que nous avons voulu porter, notamment avec mon collègue Michel Savin, par le truchement de cet amendement soutenu par de très nombreux cosignataires, que je tiens tout particulièrement à remercier ici, adopté lundi dernier et qui rétablit 63, 8 millions d’euros au regard des 137 millions d’euros de ressources amputées sur les taxes affectées au CNDS.
Le CNDS, nous le savons tous, possède une expertise unique sur la question du sport pour tous, qui est en l’occurrence une volonté revendiquée par le Gouvernement dans sa feuille de route.
Dès lors, avec la baisse significative de ses ressources et les économies qui lui sont imposées, ce sont le sport amateur et le sport pour tous qui pourraient en pâtir. Encore une fois, il est important de saluer le geste du Gouvernement pour 2017 ; cependant, l’importance du CNDS est telle qu’il nous a semblé primordial de pérenniser son budget pour 2018.