Intervention de Claude Kern

Réunion du 29 novembre 2017 à 21h15
Loi de finances pour 2018 — Sport jeunesse et vie associative

Photo de Claude KernClaude Kern :

Ce budget, qui ne cesse de se réduire depuis des années, affecte fortement, par effet de ricochet, les subventions accordées par les collectivités locales, qui sont tout de même la première source de financement du sport en France. Le rôle des collectivités locales en matière de développement des pratiques sportives et de soutien à leur exercice devrait pourtant se voir pleinement reconnu.

Les atteintes diverses et variées portées au budget des collectivités ont déjà provoqué au cours des dernières années une baisse inévitable des soutiens aux associations et des investissements dans la construction et l’entretien des équipements sportifs.

Ces ressources ont encore été amoindries au travers de plusieurs décisions arbitrées par le Gouvernement, sur lesquelles je ne m’étendrai pas, telles que la fin des contrats aidés et la suppression de la réserve parlementaire.

Or la majeure partie du financement public du sport en France s’opère via les communes, c’est un fait. Se présente ainsi une menace réelle pour le tissu associatif sportif. Nous sommes en attente de réponses concrètes du Gouvernement sur cette question centrale.

Quelle que soit la beauté du geste, l’abondement du FDVA ne saurait compenser le déficit de ressources dont souffrent les associations sportives à cause de la suppression de la réserve parlementaire. La baisse du nombre de contrats aidés ne risque-t-elle pas de fragiliser encore un peu plus le secteur associatif, donc la vie associative, ciment – faut-il le rappeler ? – de nos territoires et de la cohésion sociale ?

C’est dans un esprit de clarification que nous avons décidé de confier, au sein de la commission de la culture, une mission d’information sur l’impact de la réduction des contrats aidés à nos collègues Alain Dufaut et Jacques-Bernard Magner. De ce tissu associatif, il faudra travailler la trame de façon cohérente, en impliquant toutes les parties prenantes autour des priorités définies à l’échelon tant national que local, en fonction des besoins spécifiques des territoires.

Par ailleurs, nous devons questionner le Gouvernement quant à sa position concernant le bénévolat, car, nous le savons, le FDVA y œuvre de façon importante, notamment dans la formation des bénévoles, si précieux pour nos associations.

Enfin, je me dois d’évoquer le suivi des athlètes. Quelques évolutions sont appréciables, mais la question de leur accompagnement reste entière. On sait que les résultats aux jeux Olympiques et paralympiques sont fortement dépendants de l’investissement public. Dès lors, il faut espérer que cet investissement commencera d’être réalisé dès 2019, n’est-ce pas ?

J’en arrive au terme de mon intervention. Vous l’aurez compris, mes chers collègues, nous approuvons et voterons les crédits de la mission « Sport, jeunesse et vie associative », mais tous ces points de vigilance que je viens de pointer nous tiennent en haleine. Sur chacun d’eux, nous ne manquerons pas d’exercer notre droit de regard, sans nous dispenser d’appeler, le cas échéant, à tel ou tel aménagement souhaitable dans un souci de cohérence et de cohésion.

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