Toujours est-il que la question du financement de la recherche, en particulier médicale, puisque c’est de cela qu’il s’agit ici, nous amène nécessairement à poser la question de la fiscalité en la matière. Dans notre pays, traditionnellement, ces financements relevaient quasi exclusivement de la sphère publique. Or, comme vous le notez, celle-ci a maintenant du mal à faire face à ces financements. La question se pose pour les instituts hospitalo-universitaires, les IHU : l’avenir d’un certain nombre d’entre eux est en cause, à l’heure même où une nouvelle génération d’IHU a été créée.
Le modèle anglo-saxon en la matière est fort différent du nôtre. Or j’ai le sentiment que nous sommes en train de quitter doucement notre modèle, ou du moins de l’euphémiser, sans qu’on nous dise vers quel autre modèle on se dirige. Cette question me paraît centrale ; elle doit être mise sur la table par la collectivité nationale.
Soyez assurée, ma chère collègue, que j’ai lu votre amendement plusieurs fois, et avec une grande attention, afin de comprendre si vous étiez vous aussi animée par la volonté de poser cette question dans son ensemble, et non pas seulement dans l’aspect particulier du financement de l’INSERM et de quelques autres programmes de recherche médicale, ce qui serait, si vous me pardonnez l’expression, regarder le problème par le petit bout de la lorgnette.