Je suis d'autant plus intéressée par le sujet qu'une expérimentation de transport à la demande en véhicule autonome est en cours dans la métropole Rouen-Normandie, en collaboration avec l'usine Renault Cléon. La phase de test commencera au printemps 2018. Le projet est porté par Transdev et Renault avec le soutien de la région, de la chambre régionale des comptes et de la Matmut. Il s'agit d'une première européenne ; des expériences similaires sont menées ailleurs dans le monde, comme à Singapour. La mise en action de quatre Zoé électriques est prévue ; en 2019, une navette autonome circulera sur le campus universitaire.
Ce projet illustre la nécessaire transversalité de la démarche dans le nouveau monde de l'automobile, où des compétences en mécanique, en énergétique, en vibroacoustique, en matériaux, en électronique, en informatique sont sollicitées. Trois établissements universitaires sont aussi associés au projet. Cela montre que le véhicule autonome modifie notre façon d'envisager la mobilité en impliquant de nouveaux acteurs.
Autre question à envisager, la sécurité et le code de la route : le véhicule autonome est appelé à révolutionner les métiers de la conduite.
Vous avez évoqué l'échéance de 2022 ; or en Allemagne les expérimentations vont plus vite et se font à plus grande échelle, avec un projet de ville entière en véhicule autonome à brève échéance. Ne risquons-nous pas, en fixant des objectifs trop lointains, de nous faire doubler, si vous me passez l'expression ?