Je considère la déclaration de M. Trump comme une provocation. Au forum transatlantique de l'assemblée parlementaire de l'OTAN, à Washington, où j'étais récemment, tous les représentants des pays européens présents ont exprimé leur préoccupation.
Nous avons noté le poids terrible des évangélistes dans la politique intérieure américaine, notamment chez des parlementaires républicains. Pour eux, la reconnaissance de Jérusalem comme capitale d'Israël va de soi, d'abord en raison de la loi de 1995, mais surtout parce que Dieu a dit à Jacob qu'il s'appellerait désormais Israël ; il n'y a pas besoin d'autre justification à leurs yeux !
Depuis François Ier, la France est gardienne des lieux saints de la chrétienté. Les treize autorités religieuses concernées ont fait part de leur très grande inquiétude. Nous devons les rassurer.
Sachant que le président américain a été capable d'appliquer une loi de 1995, qu'est-ce qui empêche le Président de la République de mettre en oeuvre les résolutions adoptées par l'Assemblée nationale et le Sénat tendant à la reconnaissance de l'Etat de Palestine par la France ? Cela permettrait d'avoir des discussions d'État à État, en non plus d'occupant à occupé.