Je salue les positions de l'AdCF. Sur le fond, je partage ce qu'a dit Sonia de la Provôté. On considère que les territoires doivent être maillés d'intercommunalités. C'est une erreur manifeste. Pour autant, notre rapport « Laisser respirer les territoires » montre que dans certains départements les schémas départementaux de coopération intercommunale avaient abouti positivement - souvent, parce que les élus ont été proactifs et parce que l'État leur a fait confiance. Ce sont eux qui connaissent le mieux le territoire, ce n'est pas faire injure au préfet que de dire cela.
La taille d'une communauté ne préjuge pas de son bon fonctionnement ou non. Mais certains regroupements se sont faits de manière forcée et l'on sait qu'il faudra y revenir ; à défaut, leur gouvernance sera impossible. L'AdCF, comme les autres associations, doit porter ce message.
S'agissant du logement, je crains moi aussi que les dernières mesures qui ont été prises n'aillent pas dans le bon sens.
Le Gouvernement a mis en place une conférence nationale des territoires, à laquelle vous avez pris une part active. Il faut qu'elle soit une véritable instance de concertation, il faut s'écouter. Nous sommes d'accord, pas de big-bang territorial. Pour autant, il faut corriger ce qui ne fonctionne pas. C'est pourquoi les associations comme l'AdCF doivent fortement peser sur certains sujets. Certes, nous avons eu des avis différents sur la question de l'eau et de l'assainissement, mais parvenir à un consensus est essentiel.
Il ne faut pas raisonner par moyennes, mais avoir une lecture qualitative. Revenons à de véritables études d'impact, qui ne soient pas des artifices.