Je tenais à remercier la Cour des comptes de la qualité de son rapport, qui s'ajoute aux travaux préparatoires de la prochaine Conférence nationale du handicap sous l'égide du Gouvernement ainsi qu'à nos propres travaux sur l'exil de personnes handicapées en Belgique et sur le financement de la prise en charge du handicap, dans le cadre d'un groupe de travail récemment lancé.
J'ai particulièrement apprécié la distinction que vous avez établie entre le coût apparent et le coût réel de la politique publique du handicap. Nos travaux à venir s'attacheront davantage préciser la nature et l'ampleur de cet écart. J'ai été aussi sensible à vos propos sur l'insuffisance de l'offre médico-sociale à destination des personnes autistes.
Vous n'avez en revanche pas abordé la question des complexités administratives de toute sorte auxquelles les établissements et services médico-sociaux se heurtent : cofinancement de certaines structures, lourdeurs de la procédure d'appels à projets, déclenchement d'un 4ème plan autisme alors que les crédits du troisième ne sont pas encore tous consommés...
Concernant les CRA, pouvons-nous nous satisfaire de leur nombre et que savons-nous de leur répartition sur le territoire national ?
Vous avez rapidement évoqué les sujets liés à la scolarité des enfants autistes. J'entends bien qu'il nous faut aller vers une société plus inclusive, mais disposons-nous de personnels suffisamment formés à l'Éducation nationale pour ce faire ?
Concernant les recommandations de bonne pratique émises par la HAS, je rappelle que nous sommes toujours en attente de celles concernant les adultes atteints d'autisme. Est-il besoin de rappeler, mes chers collègues, que la pratique du « packing » avait encore cours il y a de cela quelques mois à peine ?
Je conclurai en vous rejoignant pleinement sur l'idée d'un institut de la recherche.