Je souhaiterais soulever deux points. Le premier me vient de mon expérience comme pédiatre : je puis vous assurer que les examens menés au 24ème mois et les signalements d'alerte que nous portons au conseil départemental ne sont que très rarement pris en compte. Lorsque nous nous tournons vers les CHU ou vers les centres d'action médico-sociale précoce (CAMSP), on nous répond que seules les demandes émanant directement des parents sont admissibles. Lorsqu'une alerte est prise en compte, les délais d'attente sont environ de 6 mois, alors qu'une prise en charge immédiate est requise. Par ailleurs, je suis également élue d'une commune qui a, grâce à la mobilisation d'acteurs associatifs et en dépit des réticences des autorités médicales locales, installé une unité pour enfants autistes il y a quinze ans. Depuis, ces enfants ont grandi et l'unité ne convient plus à leur prise en charge : ils ont dû être déplacés dans une autre structure d'une commune voisine, qui ne bénéficie que de trois contrats d'accompagnement dans l'emploi (CAE). Il est donc dommage d'exposer ces jeunes à de telles ruptures uniquement en raison d'un défaut de coordination et de formation.