Tous ces éléments sont prévus, et ce plan produira des effets.
Bien évidemment, nous avons interrogé tous les spécialistes en la matière. Vous imaginez bien, madame la sénatrice, qu’avant de prendre une décision dont je sais qu’elle est impopulaire, ne recherchant pas spécifiquement et spontanément l’impopularité, je me suis demandé si elle pouvait avoir un effet et j’ai interrogé les sachants, les médecins, les spécialistes : tous ont indiqué que la vitesse était systématiquement un facteur aggravant sur ces routes qui représentent plus de 55 % des accidents en France. Nous les avons écoutés et pris en compte leur avis.
Je sais que le Sénat s’interroge sur ce sujet et a créé un groupe de travail. Je suis enchanté qu’il le fasse et la porte de Matignon, qui est évidemment toujours ouverte à tous les sénateurs, l’est plus encore à ceux qui voudraient discuter de cette mesure.
En la matière, madame la sénatrice, je me fixe non une obligation de moyens, mais une obligation de résultat : nous allons faire mieux. Nous allons réduire le nombre de morts et de blessés sur la route.
Je me souviens de la réaction qu’avait suscitée, au début des années 2000, la décision du président Chirac de s’engager résolument en la matière : l’impopularité du Gouvernement. Quelques années plus tard, tout le monde a reconnu que ces mesures étaient justes et avaient produit leur effet. C’est sur cette ligne que je m’inscris.