La BPI a été un pari réussi. Les entreprises apprécient non seulement les prêts adossés aux prêts classiques des banques via un guichet unique, mais aussi l'accompagnement dont elles bénéficient. Le quotidien La Tribune mentionnait, en une, le hiatus entre, d'une part, les équipementiers de rang 1 et les donneurs d'ordre, qui sont les bénéficiaires de la mondialisation et, d'autre part, les équipementiers de rangs 2 et 3 qui peinent, vu leurs marges, à investir dans l'industrie du futur, bien qu'ils soient des viviers d'emplois. Comment comptez-vous, avec le Conseil national de l'industrie, remédier à cette difficulté structurelle et aider ces TPE-PME à suivre cette courbe d'investissement nécessaire ?
M. Louis Schweitzer, lors de sa dernière audition devant la mission d'information sur Alstom et la stratégie industrielle du pays, s'est exprimé en faveur de la création des ETI et a rappelé que l'ouverture du capital d'une PME pouvait en constituer la première étape. Ainsi, Bpifrance ne pourrait-elle pas intervenir, à la fois comme conseil et financeur, dans cette économie de la coopération, à l'instar de ce qui se fait en Italie avec les districts? En outre, j'évoquerai l'accompagnement de l'État stratège et des régions pour rendre plus robuste des filières. La BPI intervient-elle aux côtés de ces acteurs pour mieux cibler les entreprises en attente de financement pour se développer et investir ?