Cet amendement vise également à garantir aux lycéens l’accès à leur dossier individuel et à leur proposer un entretien préalable à sa transmission.
Dans l’absolu, on ne peut que souscrire à une orientation à dimension humaine, qui ne prenne pas uniquement les lycéennes et les lycéens sous l’angle des enseignements suivis et des notes obtenues, mais comme des jeunes femmes et hommes en formation, ayant un projet et des envies. Rendre la procédure d’orientation plus humaine est effectivement une nécessité, même si cela ne pourra passer que par un réinvestissement réel dans les services d’orientation du lycée. Combien de jeunes peuvent aujourd’hui témoigner avoir bénéficié d’un réel suivi d’orientation, avec des entretiens réguliers et une personne à leur écoute, n’ayant pas à jongler entre une multitude de tâches ? Probablement très peu !
De fait, si le processus d’orientation doit faire l’objet d’un engagement financier important de la part de l’État, il est essentiel de remettre l’élève au centre de toute la démarche. Dans ce cadre, et au vu de l’importance que le dossier scolaire aura prise dans l’orientation post-bac à l’issue de la réforme, il est essentiel d’offrir au lycéen ou à la lycéenne un accès complet à son dossier et aux avis des conseils de classe, ainsi que de lui permettre de bénéficier d’un entretien individuel. Ainsi le jeune pourra-t-il préciser son projet et son souhait d’information et, au besoin, corriger ou préciser les données issues de son dossier personnel.
Pour rappel, le droit d’accès et de rectification des informations personnelles est un droit prévu par la CNIL et a déjà fait l’objet de recours le confirmant.
Tout aussi important : cette démarche participative doit également permettre au jeune d’appréhender les faiblesses de son dossier en vue de l’améliorer. Seuls l’accès aux fichiers et la création d’instances de dialogue adéquates rendront effective cette faculté.
Enfin, et pour reprendre – une fois n’est pas coutume – un des éléments de langage du Gouvernement, il faut remettre de l’humain dans le processus d’orientation et, donc, graver dans le marbre de la loi le double principe d’un droit d’accès, de rectification et d’opposition, et d’un entretien individuel.