J’ai tenu à déposer cet amendement à cet endroit précis du texte, parce que le sujet me tient à cœur.
Lors de l’examen de la dernière loi importante sur l’université, qu’avait défendue Mme Pécresse, j’avais déposé un amendement visant à créer, ce qui n’existait pas à l’université, les bureaux d’aide à l’insertion professionnelle. J’avais fait le constat que, dans les grandes écoles, le bureau des anciens élèves était d’une très grande aide pour les étudiants – je ne parle pas de « piston » –, les guidant et les accompagnant dans le choix de leur parcours professionnel. Ces structures étaient absentes de la plupart des universités. C’est donc par cet amendement que j’avais défendu au nom du groupe socialiste qu’ont été créés ces bureaux d’aide à l’insertion professionnelle.
Pour aller dans le même sens que notre collègue qui vient de s’exprimer, si un étudiant, avant de s’inscrire dans une filière, cherche quels en sont les débouchés professionnels, il peut obtenir des éléments d’information sur internet ou en achetant des journaux privés, comme L ’ Étudiant. Mais aucun élément officiel ni aucune statistique officielle ne lui est fourni. Or les bureaux d’aide à l’insertion professionnelle des universités disposent de ces statistiques, qui devraient donc pouvoir être communiquées à ceux qui choisissent telle ou telle filière pour qu’ils puissent le faire en toute connaissance de cause. Non pas parce que l’université doit s’adapter à l’entreprise et au marché de l’emploi, mais tout simplement pour qu’ils soient informés.
Si l’université ne se réduit pas à cette fonction d’information, elle sert aussi à cela. Beaucoup d’étudiants ont besoin de ces informations.