Intervention de Jean-Claude Requier

Réunion du 7 février 2018 à 14h30
Orientation et réussite des étudiants — Article 1er

Photo de Jean-Claude RequierJean-Claude Requier :

Dans le cadre des « oui, si », le projet de loi permet aux établissements d’enseignement supérieur d’imposer des dispositifs d’accompagnement pédagogique, ce qui est bienvenu, mais aussi des parcours de formation personnalisés, auxquels nous sommes opposés. En effet, imposer notamment un allongement du cursus sur le seul fondement de faiblesses constatées dans le parcours antérieur n’est pas pertinent, car cela décourage un étudiant avant même de lui laisser la possibilité de se mettre à niveau. Comment l’université pourrait-elle préjuger avant l’inscription dans la formation de la capacité d’un étudiant à obtenir sa licence en trois ou quatre ans ?

Il convient de rappeler qu’il y a un fossé entre le lycée et l’université. Certains étudiants améliorent leurs performances en premier cycle, poussés par l’intérêt qu’ils portent à la formation, loin des matières qui sont enseignées au lycée. D’autres, excellents au lycée, où l’encadrement est plus fort, ne parviennent pas à gérer leur travail de manière autonome.

Par exemple, comment évaluer qu’un candidat sera apte à faire sa licence de droit en trois ans alors qu’il n’a jamais pu acquérir de compétences juridiques dans sa formation antérieure ?

Le présent amendement tend donc à supprimer le parcours de formation personnalisé, qui consiste en réalité à allonger arbitrairement le cursus du candidat avant même qu’il n’ait pu faire ses preuves.

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