Il s’agit là aussi d’un point très important : le fameux « adéquationnisme », en vertu duquel on mesurerait les capacités d’accueil d’un établissement en fonction de la réalité du bassin socio-économique local.
Je tiens à dire une chose : les universités connaissent le tissu économique local. Mais, faire de l’« adéquationnisme », c’est nier la nature même de l’université. L’université n’est pas là pour répondre aux besoins exprimés, par exemple, par les entreprises. Elle est là pour élever le niveau. Elle est là pour garantir des niveaux de qualification permettant aux jeunes de disposer des outils nécessaires pour construire leur parcours professionnel.
En outre, il est extrêmement important de dire qu’on ne peut pas coller à la réalité d’un bassin socio-économique local. Bien sûr, nous ne sommes pas naïfs, nous savons bien qu’un certain nombre d’emplois, dans différents métiers, ne sont pas pourvus et que les entreprises recherchent divers profils qui, aujourd’hui, ne sont pas en nombre suffisant. Mais faisons attention à ne pas nier la nature et la valeur même de l’université tout entière.