Nous sommes sortis du long tunnel des amendements en discussion commune, et le débat s’anime. Tant mieux !
Je vous remercie, madame la ministre, de nous avoir éclairés sur ce que vous entendiez par CV. C’est clair, au moins ! On sait maintenant ce que vous attendez sur les CV.
À dix-sept ans – on a tous eu cet âge –, quand j’étais, il n’y a pas si longtemps – voilà une quinzaine d’années –, en terminale ou en première, je ne savais pas trop quelles étaient mes compétences. À cet âge, on a fait peu de choses dans sa vie : on va à l’école, on fait un peu de sport, peut-être un peu de musique. Mais c’est surtout l’origine sociale qui va ressortir ici : pouvoir aller au musée, voyager, comme je l’ai entendu tout à l’heure, dire si l’on a appris une, deux, trois ou quatre langues… Tout cela n’est pas empreint de bon sens.
Par ailleurs, je m’interroge. Une université moyenne aura à traiter plusieurs milliers de dossiers. Qui va trier ? Comment ? Quels moyens leur donnera-t-on pour trier les dossiers, les regarder et piocher celui qui a un bon profil ?
Enfin, au moment où s’engage dans la société une bataille sur la question de l’anonymat du CV – beaucoup de personnes sont discriminées à l’embauche