J'ai moi aussi été impressionné par votre intervention. Je me suis rendu en Bulgarie dans le cadre de la mission d'information sur l'accord Union européenne-Turquie ; j'ai pu y constater les efforts considérables engagés par votre pays pour sécuriser la frontière extérieure et endiguer les passages non autorisés. Le volontarisme des autorités bulgares est à saluer. Mais la crise migratoire est toujours là, et il vous incombera d'obtenir, avec le président de la Commission, un accord sur la politique migratoire avant la fin juin. Au plus fort de la crise, la Pologne et la Hongrie ont refusé la politique des quotas d'accueil, et le groupe de Viegrad s'inscrit toujours dans cette logique. De leur côté l'Allemagne, l'Italie et la Suède ne veulent pas d'un accord au rabais qui se limiterait à la dimension financière et logistique du problème. Comment comptez-vous rapprocher les points de vue ?
La Bulgarie satisfait à tous les critères pour rejoindre l'espace Schengen, sauf celui de la fiabilité du système judiciaire et de la lutte contre la corruption. Je crois savoir que le président Boïko Borissov s'est opposé à un récent projet de loi anticorruption au motif de son manque d'efficacité. Où en êtes-vous ?
Le cadre financier pluriannuel 2012-2027 sera marqué par la fin de la contribution du Royaume-Uni au budget européen, soit dix milliards d'euros par an, la question des ressources propres du budget et la conditionnalité des aides au respect de l'État de droit.