Intervention de Sébastien Lecornu

Réunion du 13 février 2018 à 9h30
Questions orales — Barreau ferroviaire roissy-picardie

Sébastien Lecornu :

Monsieur le ministre Édouard Courtial, je me réjouis de répondre à votre première question orale dans cet hémicycle. Je vous prie de bien vouloir excuser l’absence du ministre d’État, Nicolas Hulot, et de la ministre chargée des transports, Élisabeth Borne, mais sachez que le Gouvernement a pleinement conscience de l’importance économique et environnementale du projet Roissy-Picardie.

Effectivement, la réalisation de ce barreau ferroviaire de sept kilomètres entre le contournement LGV de l’Île-de-France, au nord de l’aéroport de Roissy, et la ligne classique Paris-Creil-Amiens représente une double opportunité : celle d’une mise en lien de deux bassins d’activités importants et celle d’un report modal dans les trajets domicile-travail.

Ainsi, les études postérieures à l’enquête d’utilité publique et les premières acquisitions foncières du projet ont été inscrites dans les deux contrats de plan État-région, ou CPER, Hauts-de-France et Île-de-France sur la période 2015–2020.

Une première phase du projet, évaluée à 282 millions d’euros, a été définie et a fait l’objet d’un protocole relatif au financement des travaux, signé le 3 mai 2017. Il avait alors été envisagé un lancement de l’enquête préalable à la déclaration d’utilité publique pour le début de l’année 2018.

Cette opération a été concernée, au même titre que les autres grands projets d’infrastructures de transport, par la démarche organisée par le Gouvernement. Les Assises de la mobilité, qui viennent de s’achever, ainsi que les travaux du Conseil d’orientation des infrastructures doivent permettre une réévaluation, notamment dans une optique d’optimisation du réseau existant, puis une priorisation de l’ensemble des projets du champ de la mobilité.

Le rapport de ce comité, remis il y a quelques jours, met en avant effectivement le caractère prioritaire de ce projet.

Pour rappel, ce travail débouchera sur le projet de loi d’orientation des mobilités, qui sera présenté au Parlement au deuxième trimestre 2018.

Il ne s’agit pas de pénaliser tel ou tel projet, je tiens à le redire dans cet hémicycle, mais de construire une trajectoire pluriannuelle de financement des infrastructures de transport équilibrée entre les ressources et les besoins, réaliste et sincère.

Ces travaux, dont l’objectif est de parvenir à des améliorations rapides du système de transports, permettront de tracer, monsieur le sénateur, monsieur le ministre, les perspectives du projet Roissy-Picardie, et en particulier le lancement de son enquête publique dans les meilleurs délais.

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