Ma question s’adresse à M. le ministre de l’éducation nationale.
Monsieur le ministre, aujourd’hui, monde rural rime trop souvent avec abandon, enclavement, déserts médicaux, zones blanches numériques, fermeture de commerces, disparition de services publics.
Nous apprenons que, en vue de la rentrée prochaine, c’est au tour des écoles rurales d’être sacrifiées. Des décisions couperets sont prises sans aucune concertation avec les élus locaux, alors que ceux-ci entreprennent de construire des écoles qui sont le cœur battant de nos communes.
Le dédoublement des classes de CP dans les réseaux d’éducation prioritaire, les REP, et des classes de CE1 dans les REP+ est une bonne chose, mais cela ne doit pas se faire au détriment des classes du monde rural ! Personne n’est dupe, monsieur le ministre ! Les territoires ruraux en ont assez d’être dépouillés au profit de la mise en œuvre de vos politiques publiques. C’est une marque de mépris de plus à l’égard de territoires qui méritent autant de moyens que tous les autres pour la scolarisation des enfants.
Dans toute la France, les menaces de fermeture de classes en milieu rural se multiplient : 84 classes sont concernées dans le Pas-de-Calais, 51 dans l’Oise, 46 en Meurthe-et-Moselle, 27 en Moselle, 66 dans les Vosges, 15 en Corrèze, 45 en Eure-et-Loir, 121 en Seine-et-Marne, mon département, dont parfois plusieurs dans une même commune, comme à Souppes-sur Loing, tandis que peu d’ouvertures de classes sont annoncées.
Pourquoi ce gouvernement accorde-t-il autant d’attention aux uns et si peu aux autres ? Comment expliquez-vous cela, monsieur le ministre ? Les petits écoliers des champs ne seraient-ils pas égaux en droit à ceux des villes ?