Intervention de Agnès Buzyn

Réunion du 15 février 2018 à 15h00
Questions d'actualité au gouvernement — Déserts médicaux

Agnès Buzyn :

Monsieur le sénateur Jean-Luc Fichet, nous sommes évidemment prêts à rendre publics tous les financements incitatifs mis en place par les uns ou les autres. Nous sommes disposés à faire ce bilan, mais nous pensons, comme vous en somme, que les mesures incitatives ne suffisent pas, aujourd’hui, pour remédier aux difficultés que rencontrent les territoires.

Dès le mois d’octobre dernier, nous avons, avec le Premier ministre, proposé un plan dédié à l’amélioration de l’accès aux soins, qui repose sur les trois changements de paradigme suivants.

En premier lieu, il n’est pas forcément nécessaire qu’un médecin s’installe dans un territoire : il s’agit de donner à chaque territoire du temps médical, ce qui peut se faire via l’hôpital ou des professionnels de santé hospitaliers. Chaque territoire doit trouver les leviers d’action pour favoriser cette offre de temps médical dans les zones sous-dotées.

En deuxième lieu, il convient de développer les coopérations interprofessionnelles. C’est également d’un changement culturel qu’il s’agit. Tous les malades n’ont pas systématiquement besoin d’être suivis par un médecin. Aujourd’hui, un patient qui souffre d’hypertension artérielle peut être suivi par une infirmière, à condition que les soins s’inscrivent dans des coopérations régulées. C’est ce que pratiquent d’ores et déjà la plupart des maisons de santé pluriprofessionnelles.

En troisième lieu, il importe de promouvoir la télémédecine.

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