Intervention de Thani Mohamed Soilihi

Réunion du 20 février 2018 à 15h00
Accession à la pleine souveraineté de la nouvelle-calédonie — Explications de vote sur l'ensemble

Photo de Thani Mohamed SoilihiThani Mohamed Soilihi :

Monsieur le président, madame la ministre, mes chers collègues, nous allons tout à l’heure voter sur le projet de loi organique relatif à l’organisation de la consultation sur l’accession à la pleine souveraineté de la Nouvelle-Calédonie.

Tout a déjà été dit mardi dernier sur ce texte décisif pour la Nouvelle-Calédonie. J’aimerais revenir sur les inquiétudes exprimées par certains d’entre nous, sur toutes les travées, concernant l’organisation du référendum ; elles ont consisté à dire que celui-ci risquait finalement de réduire les Calédoniens à ce qui les oppose au lieu de rechercher ce qui les unit. Je les comprends parfaitement.

Néanmoins, l’organisation de ce référendum est un engagement de l’État. Dans notre démocratie, nous ne pouvons que nous enorgueillir de voir l’État respecter ainsi ses engagements. Ces derniers ont été pris à l’issue des événements dramatiques, que nous avons tous en mémoire, de la grotte d’Ouvéa.

L’organisation de ce référendum a été précédée par une dernière réunion du comité des signataires, qui est parvenu à un large consensus.

Par ailleurs, je ne puis m’empêcher d’établir un parallèle avec mon département, celui de Mayotte, même si les élus ultramarins sont les premiers à reconnaître que comparaison n’est pas raison, car les collectivités d’outre-mer ont chacune leurs spécificités. Hormis leur éloignement de l’Hexagone et leur caractère souvent insulaire, chaque collectivité d’outre-mer a sa particularité : les comparaisons ont donc leur limite.

Quoi qu’il en soit, pour en revenir au parallèle avec Mayotte, les Mahorais n’auraient pas compris que l’on ne leur laisse pas la possibilité de s’exprimer. Là aussi, il s’agissait d’un engagement de l’État français. C’est une raison supplémentaire de souligner que l’organisation de ce référendum est un moment très important.

La décision appartient et appartiendra aux Calédoniens, et personne d’autre ne peut décider de l’avenir de leur territoire. Cela étant, à titre personnel, je souhaite que la Nouvelle-Calédonie continue à enrichir le paysage des outre-mer français et à défendre, avec l’ensemble des territoires ultramarins, notre cause dans la République.

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