Chti moi-même, j'ai vu l'usine de mon père rasée et transformée en terrain vague, et je partage votre analyse des résultats électoraux. L'ADEME agit pour le compte de l'État, lorsque le propriétaire du terrain a disparu, pour entreprendre les opérations de dépollution. Nous en avons longuement parlé à l'occasion de l'adoption de la loi dite Florange. Nous en discutons encore avec l'Agence française de la biodiversité et CDC Biodiversité, filiale de la Caisse des dépôts et consignations spécialisée en compensation écologique. Que faire tant que ces terrains restent indisponibles pour accueillir des logements ou des panneaux solaires ? L'aspect juridique de la chose est plus de votre ressort que du mien. Je me suis également rapproché du ministère de la cohésion des territoires, et reste preneur de toute nouvelle idée. L'ADEME tient une cartographie des friches industrielles.
Le président de l'établissement en charge de récupérer ces terrains pour construire dessus dit qu'on ne lui donne jamais rien. Sur certains terrains, pourtant, il y a de quoi faire. S'il y a un problème de délai, mieux vaut réaliser un aménagement paysager que laisser le terrain en friche - car, vous avez raison, les friches suscitent de la mauvaise humeur.
La REP pour les navires de plaisance est un sujet sensible. J'ai toujours dit à la filière qu'il fallait avancer, mais cela prend du temps. Et il y a la question du stock. Historiquement, l'ADEME a collecté les données sur les flux. Il faut trouver le bon équilibre. J'ajoute que nos Antilles sont actuellement jonchées d'épaves, après le passage d'Irma. L'ADEME doit aider à gérer ce stock de déchets, ou participer à son rapatriement - comme pour les véhicules hors d'usage.