Intervention de François Bonhomme

Commission des lois constitutionnelles, de législation, du suffrage universel, du Règlement et d'administration générale — Réunion du 7 mars 2018 à 9h40
Attractivité et compétitivité juridiques du marché de l'art français — Table ronde avec des représentants des instances de régulation et de contrôle

Photo de François BonhommeFrançois Bonhomme :

Je me réjouis que M. Andréani nous dise que le problème n'est ni fiscal ni juridique. Je pense à la création : vous avez énuméré vos actions de soutien. Mais vous avez cité Bourgeois, Duchamp, Matisse, Buren... Tous sont nés avant 1945 ! Cela donne la mesure du déclassement de la création française, qui semble vivre sous des références un peu écrasantes. La politique d'achat des FRAC - et même des musées nationaux - serait un sujet à part entière. Les musées français, par exemple, ont raté un artiste aussi essentiel que Lucian Freud, quand les Anglo-saxons ne s'y sont pas trompés. Le marché des ventes volontaires s'est peut-être redressé de 5 % en 2017 mais, depuis cinquante ans, il connaît un déclassement régulier et continu. C'est dire la difficulté de la tâche qui nous attend, si nous voulons relever le marché de l'art et les artistes français.

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