Intervention de Thani Mohamed Soilihi

Délégation sénatoriale aux outre-mer — Réunion du 24 janvier 2018 : 1ère réunion
Audition de Mme Laura Flessel ministre des sports dans le cadre de l'étude de la délégation sur la jeunesse des outre-mer et le sport

Photo de Thani Mohamed SoilihiThani Mohamed Soilihi :

Madame la ministre, qui de plus qualifiée que vous pour nous parler du sujet d'étude de notre délégation, la jeunesse des outre-mer et le sport ? À Mayotte, 60 % de la population a moins de 22 ans. Malgré la faiblesse des infrastructures, nos jeunes signent des performances sportives remarquables, notamment dans les compétitions régionales de l'océan Indien. Or, il est dénié à nos jeunes le droit de défiler sous les couleurs de leur pays, la France, et, en cas de victoire, il leur est aussi dénié le droit d'entendre la Marseillaise. Vous le savez mieux que personne, madame la ministre, ce sont là les premières récompenses, les premières sources de motivation. La cause de cette situation, c'est notre vieux conflit avec les Comores. Il n'est pas sain que la politique s'invite ainsi dans ce domaine, surtout lorsque cela impacte la jeunesse. Vous avez déjà reçu les élus mahorais sur cette question qui entre pleinement dans le champ d'étude de notre délégation. Quelles mesures peuvent être concrètement déployées par notre pays pour faire cesser cette humiliation, et pour que nos jeunes ne soient plus ainsi découragés ?

Ma deuxième question, d'ordre plus général, porte sur la pratique du sport à Mayotte : quelles mesures envisagez-vous pour atténuer l'énorme retard en termes d'infrastructures ? Est-il possible de mobiliser davantage de moyens pour que les jeunes du département puissent s'adonner à la pratique sportive comme partout ailleurs ? Car je retiens vos mots : le sport est un facteur d'intégration, un vecteur de lien social, et le premier remède en matière de santé.

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