Vous soignez avec des pansements. Pourtant, toute la police, tous les préfets font le même constat que vous : il n'y a plus de chefs, ou tellement qu'on ne les identifie plus ; pas de moyens, ou très peu, périmés. Ce n'est pas de votre faute, monsieur le ministre d'État, puisque vous n'êtes là que depuis huit mois. C'est une longue maladie. Les policiers perdent leur identité, ne savent plus où ils vont.
Créez, monsieur le ministre d'État, une nouvelle police ! Il faut tout restructurer. Complètement. Vous faites le généraliste : prenez des spécialistes, mettez-les ensemble, mais pas pour enterrer le sujet, comme disait Clemenceau, en créant une commission. La police va très mal, elle est au bord de l'explosion. Certains nous ont dit qu'ils s'organisaient pour faire porter tout le monde pâle. Quand allons-nous prendre le dossier à bras-le-corps, pour créer une police du XXIe, voire du XXIIe siècle ? Il faut tout refondre. Ne restez pas l'infirmier...