Votre rapport préconise un audit des petites lignes et la possible fermeture de certaines d'entre elles. Les conséquences sur les finances des régions seraient majeures, en plus du risque de fracture territoriale et de rupture d'égalité entre les citoyens. On peut craindre que l'activité de la SNCF ne soit à l'avenir scindée en deux, les lignes rentables étant confiées au privé, les lignes déficitaires restant à la charge des régions. Ne pourrait-on pas envisager plutôt de réinvestir les éventuels bénéfices dégagés par la branche LGV de la SNCF dans les lignes régionales assurant les « transports du quotidien », par l'intermédiaire d'un fonds de péréquation ?
Malgré 110 millions de voyageurs par an dans l'Hexagone, 30 millions à l'international et un chiffre d'affaires total de 6,6 milliards d'euros, la rentabilité de l'activité TGV n'est pas assurée selon SNCF Mobilités. Pour faire face aux problèmes des dessertes non rentables, votre rapport préconise une complémentarité accrue entre TGV et TER. Condamnez-vous les projets de création de gares nouvelles sur des tracés LGV dépourvus d'interconnexion avec le TER ?