Les sénatrices et les sénateurs représentent les territoires et sont en lien permanent avec les élus des communes forestières. Il y a un décalage profond entre la vision stratégique de l'ONF et la perception sur le terrain de la déclinaison du programme national de la forêt et du bois. Cette audition doit être l'occasion de vider l'abcès, de préciser votre stratégie. Pourriez-vous nous en dire plus ?
En France on ne replante pas assez, surtout dans le domaine privé, faute de rentabilité. Il importe donc de regagner en compétitivité. On a fait peser trop de charges sur l'ONF, comme les loisirs, par exemple, alors que les autres pays ont mis l'accent sur l'économie. Le secteur forestier est un des secteurs où les accidents du travail sont les plus nombreux. La filière ne s'est pas assez modernisée. Les moyens pour moderniser le secteur forestier et améliorer la compétitivité de l'industrie de transformation sont trop faibles. On parle beaucoup des grumes qui partent en Chine, mais le résineux coupé dans les Vosges part sous forme de grume en Allemagne et revient sous forme de charpente ou de meuble... Pour toutes ces raisons, il est urgent de se doter d'un plan stratégique.