Le long et rocambolesque dossier de Notre-Dame-des-Landes a considérablement fragilisé les autorités indépendantes. Nous avions ainsi entendu votre prédécesseur, qui se plaignait d'avoir été sermonné par le préfet compétent concernant une prise de position de l'Acnusa sur ce dossier. La mission de médiation a montré tout l'entêtement de la direction générale de l'aviation civile (DGAC) à présenter des plans d'exposition au bruit (PEB) erronés, avant que le dernier document ne confirme finalement les contre-expertises menées par les opposants au projet. Dans ce contexte, comment imaginez-vous pouvoir vous opposer à l'État, à vos anciens collègues en somme, sur des sujets où, via la DGAC, il fait souvent preuve d'une imparfaite transparence ? J'ai, par ailleurs, été quelque peu surpris de vos propos relatifs au fret : la majorité des nuisances est imputable aux vols de nuit, dont nombre concernent justement le fret, conduisant à l'établissement de PEB plus larges. L'Acnusa pourrait-elle aller vers une interdiction des vols de nuit comme le souhaitent les riverains, malgré l'opposition des compagnies aériennes et des exploitants d'aéroports, qui appellent au maintien de leur compétitivité par rapport au low cost ?