Intervention de Ivan Gombert

Commission d'enquête état des forces de sécurité intérieure — Réunion du 20 mars 2018 à 18h10
Audition de M. Ivan Gombert secrétaire national du syndicat national pénitentiaire force ouvrière-direction

Ivan Gombert, secrétaire national du Syndicat national pénitentiaire Force ouvrière-Direction :

Je n'ai pas de données statistiques, mais les menaces sur les personnels et leurs familles sont récurrentes.

L'administration pénitentiaire est une administration de contact. Les surveillants sont en effet au contact quotidiennement des personnes détenues, ce qui est source de tensions.

Nos difficultés de recrutement sont liées au fait que les profils recrutés ne sont pas toujours adaptés aux besoins du métier. Nous avons besoin de communicants, car un surveillant doit être capable de gérer une crise et de faire baisser la tension, de contrôler ses propos. Or nous recrutons aujourd'hui à des niveaux beaucoup trop faibles.

Nous avons également beaucoup de démissions. À titre d'exemple, l'année dernière, la direction inter-régionale de Paris a comptabilisé 500 démissions, sachant qu'une promotion, c'est 900 agents. Les meilleurs profils passent d'autres concours, de la police ou des douanes, ou les rémunérations sont plus élevées et les contraintes moindres.

Les surveillants peuvent se faire insulter en continu toute la journée. Imaginez ce que cela peut entraîner en termes de risques sociaux. Dans mon établissement, nous avons établi 26 comptes rendus d'incidents en une journée, alors que la commission de discipline ne peut en traiter que 30 en une semaine ! En outre, il est ensuite impossible de juger tout le monde en comparution immédiate.

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