Intervention de Daniel Gremillet

Réunion du 3 avril 2018 à 14h30
Politique de fret ferroviaire — Débat interactif

Photo de Daniel GremilletDaniel Gremillet :

Monsieur le président, madame la secrétaire d’État, mes chers collègues, en l’espace de quinze ans, le fret ferroviaire en France est passé de 27 % à 10 % à peine du tonnage de marchandises. Si l’on compare avec d’autres pays industrialisés européens, l’Allemagne est à 23 %, la Suède et l’Autriche sont à plus de 40 %.

Madame la secrétaire d’État, vous avez évoqué tout à l’heure les investissements de l’État, des régions, et parfois des départements et des entreprises sur le réseau capillaire, notamment sur le réseau terminal pour les entreprises.

Néanmoins, tout cela ne peut fonctionner que si le réseau en toile d’araignée de nos territoires est en état. Ainsi, pour la région Grand Est, quelque 600 millions d’euros sont nécessaires pour remettre à niveau le réseau. Dans le département des Vosges, l’ensemble des lignes est classé en « 7 à 9 », et l’État risque donc de se désengager totalement. À quoi bon demander à une entreprise d’investir dans un terminal fret si les trains ne sont pas capables de circuler ou s’ils circulent au rythme des calèches ?

Ma question est simple, madame la secrétaire d’État : que pensez-vous faire pour que l’économie et l’industrie de nos territoires puissent disposer d’une réelle chance par rapport aux autres pays de l’Union européenne ? Le fret, aujourd’hui, c’est un coût, une livraison en temps et en heure, la performance, le flux tendu… La réalité économique, ce n’est plus le stockage !

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