Le démon de #MeToo va-t-il frapper les milieux djihadistes ? Encore une fois, Daech est formaliste et, en théorie, les femmes ne sont pas considérées comme dignes de combattre, même si elles peuvent effectuer des tâches de police. Il existait d'ailleurs une brigade de femmes chargée de faire respecter les bonnes moeurs.
Nous connaissons l'histoire de la « veuve noire » d'Al-Qaïda, mais Daech est plus rigoriste et n'autorisait pas, jusqu'à maintenant, les femmes à mourir en combattant. Il n'est pas exclu que cela change, car l'organisation a moins de capacité à imposer la discipline.
Il y a eu, toutefois, des cas de jeunes filles qui fantasmaient et qui demandaient sur Facebook comment se procurer des kalachnikovs. Elles ont été arrêtées. D'autres ont tenté de piéger une voiture...
Il est fort probable qu'un jour, une femme tentera de commettre un attentat, avec ou sans la bénédiction de Daech. De même, nous avons connaissance de plusieurs projets de faire commettre des attentats à des enfants. Beaucoup de mouvements ont utilisé des femmes pour des attaques suicide, à commencer par les Tigres tamouls.