Intervention de Myriam Benraad

Commission d'enquête menace terroriste après chute de l'Etat islamique — Réunion du 8 mars 2018 : 1ère réunion
Audition de Mme Myriam Benraad professeure en science politique et chercheuse

Myriam Benraad, professeure en science politique et chercheuse :

Les Kurdes de Syrie ont au moins une dizaine de djihadistes entre leurs mains. Les cas de Thomas Barnouin et d'Émilie König ont été très médiatisés. La politique des Kurdes vis-à-vis de leurs prisonniers est indissociable des dynamiques du conflit, alors qu'ils sont attaqués par la Turquie et que leurs relations avec les Américains sont de plus en plus sensibles. Pour ces raisons, il est difficile d'avoir des informations fiables. Nous en savons davantage sur les volontaires internationaux qui ont rejoint les Forces démocratiques syriennes ou les Unités de protection du peuple (YPG) kurdes.

Certains Français avaient rejoint, au début du conflit syrien, l'organisation Jabhat al-Nosra qui constituait alors le noyau dur d'Al-Qaïda en Syrie. Ils sont ensuite passés dans les rangs de l'État islamique et l'on peut supposer qu'ils ont rejoint, après la mise en difficulté de celui-ci, d'autres factions- ainsi Hay'at Tahrir al-Cham, sans doute un sous-produit d'Al-Qaïda bien que l'organisation préfère mettre l'accent sur son caractère nationaliste, syrien. D'autres, enfin, sont sortis de la zone syro-irakienne pour rejoindre des pays comme l'Afghanistan ou la Libye. Il y a une importante fluidité.

Les services de renseignement ont perdu la trace d'un certain nombre de djihadistes.

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